À la découverte du
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Promenades à BhaktapurSe promener à Bhaktapur constitue une expérience assez singulière vu le caractère médiéval de cette petite ville et l'absence de circulation automobile. L'axe principal de la ville traverse Durbar Square, Taumadhi Tole et rejoint Tachupal Tole (Dattatraya Square), la partie la plus ancienne de la ville. Il ne faut pas hésiter à emprunter les petites rues et ruelles qui sillonnent la cité avec une parfaite irrégularité afin d'observer le quotidien des gens qui y vivent à un rythme que nous avons oublié depuis longtemps : porteurs transportant du foin à l'aide de plateaux accrochés à un balancier; potiers façonnant la glaise sur la place; femmes nettoyant le riz mis en tas dans les rues; paysans travaillant la terre avec des outils dont on ne se souvient plus des noms. Temps des moissons Le riz est la principale denrée de la vallée de Katmandou. Au temps de la récolte, les rues et les places publiques deviennent des entrepôts à ciel ouvert. On y étend le riz pour le faire sécher et le nettoyer. La ville bourdonne d'activités. Ce sont surtout les femmes que l'on voit travailler sans relâche sur les places et dans les rues tandis que les hommes travaillent aux champs à la périphérie de la ville. Ghat sur la Hanumante Bhaktapur est située sur la rive nord de la rivière Hanumante. Celle-ci est ponctuée de ghats, ces marches servant aux bains rituels et aux crémations, érigées sur les rives des rivières. Au temps de la moisson, les ghats sont « réquisitionnés » pour le séchage et le nettoyage du riz. Ce travail semble le plus souvent accompli en petits groupes. Une courte promenade sur le petit chemin dallé longeant l'Hanumante près de Chuping Ghat donne l'impression d'un retour dans le temps. Artisanat Bhaktapur possède des centres d'art et d'artisanat fort intéressants. À ne pas manquer : la galerie d'art située dans la partie ouest du vieux palais; Potter's Square, le centre de poterie le plus réputé de toute la vallée; le Handicrafts Centre reconnu pour ses objets en bois sculpté; le Woodcarving Museum; le Brass and Bronze Museum; les magasins de thangkas, où l'on voit parfois des peintres à l'oeuvre.
Carte géographique |
Champs de rizEmprutant une succession de rues étroites pour me diriger vers la basse ville, je débouche plutôt sur de vastes champs grouillants de villageois s'affairant aux travaux de la récolte. Quelques tracteurs de fabrication indienne ou chinoise sans doute, des boeufs attelés à des vieilles charrettes, des outils aratoires artisanaux, tout porte à croire que c'est la campagne... à quelques minutes à peine du centre de la ville. Décidément, cette ville s'accroche à tout ce qui la nourrit. Le soleil baissant dessine de longues ombres sur la terre asséchée. La vue sur la cité est superbe mais le temps file. Quartiers d'habitation ou labyrinthesEn remontant, j'ai envie d'explorer. Je mengage dans une petite ruelle, puis une autre et une autre encore. Me voici au cur dun pâté de maisons, véritable labyrinthe aux couloirs étroits, sombres et humides courant le long des habitations et ouvrant sur des cours. Je me suis perdu. Me sentant un peu « voyeur », je cherche une issue. Une femme mobserve. Avec les mains, elle mindique le chemin en faisant un signe affirmatif de la tête. Faisant miennes ses coutumes pour la remercier et lui témoigner mon respect, je salue cette femme newar en joignant les mains à plat devant le visage tout en fléchissant respectueusement la tête. Affichant une expression empreinte de gratitude, elle me salue de la même manière. Point de mots... néanmoins, une communication riche.Rejoignant
une rue commerçante conduisant au point de rassemblement sur
Durbar Square, je ralentis le pas pour profiter, pendant quelques
instants encore, de latmosphère envoûtante de
cette vieille cité. Je m'arrête ici et là dans
quelques boutiques. Les étals craquent sous les marchandises
de toutes sortes : bijoux, vases en poterie, marionnettes en
bois, objets décoratifs et vêtements. À la recherche
dun souvenir, les touristes ont ici lembarras du choix.
Parmi les objets dart les plus prisés, les thangkas,
peintures religieuses tibétaines, sont très populaires. Binod À Durbar Square, certains coéquipiers sont déjà de retour. Me retirant pour mettre à jour mon carnet de voyage, un jeune Népalais au sourire figé sapproche et me salue. « Namaste ». Il me pose, dans un anglais approximatif, les questions auxquelles je suis maintenant habitué. À mon tour maintant d'être curieux. Binod est étudiant. Il porte des vêtements à la mode occidentale impeccables de propreté. Il appartient à la caste des brahmanes, la plus haute dans la hiérarchie des castes. Sortant de classe, il me montre son cahier d'anglais et me demande si je veux bien l'aider à compléter quelques uns des exercices qu'il s'est vus confier comme devoir. Nous nous y mettons et ça va plutôt bien. Puis il veut que je lui parle de mon pays. Avec des mots simples, il me fait comprendre quil rêve du jour où, comme moi, il pourra partir à la découverte dautres pays. Le temps file. Les coéquipiers se sont mis en route. Poignée de mains, salutations à la népalaise, jenfile mon sac à dos et pars rejoindre le groupe. Jetant un regard derrière, je vois Binod sur la colline qui me fait signe de la main. Alors que tout concourait à nous distinguer, âge, culture, religion, langue, voilà que, pendant un moment, les différences se sont estompées par la seule magie de la curiosité et de louverture si bien exprimées par Binod, malgré les hésitations du langage. Puisquau Népal, les dieux sont partout, jai une envie irrésistible de croire quils ont entendu Binod ! Adieu Bhaktapur, vieille cité aux traditions bien enracinées, vieille cité où pousse une jeune génération curieuse d'ailleurs. Moments inoubliables !Derniers préparatifs Après le dîner, plusieurs coéquipiers sont fourbus : le décalage horaire, le soleil, la marche Chacun son tour ! Moi ce soir, cest la grande forme. La visite de Bhaktapur m'a rempli d'énergie. Partant pour le Khumbu au lever du jour, nous retournons à la chambre afin de préparer nos bagages. Les consignes sont sévères : les compagnies aériennes limitent à 15 kg par personne, le poids des bagages transportés dans la soute, et à 5 kg celui du sac à dos de jour que lon peut apporter avec soi dans la cabine. Nous passons en revue notre matériel. Jean-Guy, mon coéquipier-coloc-photographe, ne se résout pas à couper dans son matériel photographique qui alourdit son duffle bag. « N'importe quoi sauf ça ! » Quant à moi, je m'applique en mettant de côté quelques articles, sans doute superflus, que je laisserai à Katmandou pour alléger mes bagages afin d'être « en règle ».
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