À la découverte du
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Descente du col On amorce la descente sur la face est du col en longeant la muraille rocheuse sur la droite pour éviter la cascade de glace. La pente, d'abord très abrupte et accidentée, s'adoucit tandis que le paysage s'élargit. On distingue désormais très bien le sentier qui conduit à un replat au fond d'une vallée que l'on emprunte pour se diriger ensuite sur Dzonglha.Kharka de Dzonglha Il y a deux lodges à Dzonglha. D'aspect rudimentaire, ils semblent perdus sur un petit replat au coeur d'un paysage vaste et sauvage dominé par l'Ama Dablam. On peut établir le campement à proximité des lodges. Les infatiguables, peuvent poursuivre la route et rejoindre Thuklha (Dughla) ou Lobuche pour y passer la nuit. Il faut prévoir entre deux et trois heures à pas rapides pour se rendre à Lobuche. Il n'est pas recommandé de poursuivre la marche si l'on ne dispose pas du temps nécessaire pour arriver à destination avant la noirceur car la piste est très accidentée par endroit.Porteur au repos ! Pour se reposer, les porteurs appuient leur charge sur leur bâton de marche en forme de « T ». La déposer par terre et surtout la soulever à chaque arrêt exige trop d'effort. TRAVERSÉE DU CHO LA Etape 2 : Cho La-Dzonglha
Carte-itinéraire |
La communication Là où la pente s'adoucit, quelques porteurs se sont arrêtés pour une courte pause. Ils ont appuyé leur charge sur leur bâton de marche. Je m'arrête aussi et profite de l'occasion pour offrir à chacun une ration de mon mélange énergétique composé de noix, d'arachides, de raisins, de bananes et de pommes séchées. Ils en raffolent. J'essaie de communiquer avec eux en anglais mais ils ne me comprennent pas. L'un d'eux tente de me dire quelque chose que je ne comprends pas non plus. Une autre occasion ratée. J'aurais tant voulu leur dire combien nous apprécions le travail qu'ils accomplissent pour nous. Sans leur apport, notre trekking dans ces montagnes de rêve n'aurait pas été possible. Comment leur témoigner ma gratitude, là, maintenant ? Je leur offre mon sac d'aliments énergétiques qu'ils pourront partager durant leurs prochaines pauses. De toute évidence, ils apprécient le geste. Après quelques instants, les porteurs me saluent en souriant et repartent à petits pas. Les regardant s'éloigner, je narrive toujours pas à comprendre comment ils arrivent à marcher aussi longtemps, sur des sentiers aussi accidentés, avec des charges aussi monstrueuses accrochées à leurs dos. Le jour le plus long Le groupe s'est éparpillé. Je descends sur une pente plus aisée, scrutant l'horizon pour apercevoir le hameau où le camp est installé. Point de hameau, point de camp. Seulement un sentier qui s'étire loin en avant. Javance par réflexe en me traînant les pieds. Étourdi de fatigue, je menfarge dans le moindre obstacle. Je ne vois toujours rien. Je marche encore et encore. Je nen peux plus. Quest-ce que je suis venu faire ici ? Loin de tout. Loin de tous. Pourquoi faut-il se donner tant de misère ? Je voudrais une réponse, mais nen trouve pas. The longest day in my life. Cest tout ce qui me vient à lesprit. Doux Jésus, on arrive-tu ? NON !!! Mais Bon Dieu, qu'ai-je fait, qu'ai-je dit pour mériter celà ? Pourquoi cette traversée du désert ? J'aperçois quelques coéquipiers minuscules cheminant loin en avant. Bifurquant à l'est, je les vois se diriger vers une colline. Non mais, ça va bientôt finir ce cirque ? Jen ai assez. Encore cette montée à faire alors que, pataugeant dans un large ruisseau, je n'arrive même plus à étirer le pas suffisamment pour éviter la flotte. Quy a-t-il derrière cette colline ? La côte se rapproche. Je m'y engage à mon tour. Des coéquipiers m'ont rejoint. Nous nous arrêtons fréquemment. Personne nest loquace. Nous scrutons le paysage. Il y a quelque chose là-bas. Ce ne peut-être que Dzonglha, il n'y a rien d'autre par ici. La kharka est à peine visible tellement elle est loin. Comme javais besoin de la voir cette kharka minuscule perdue au milieu de ce désert de terre et de pierres monstrueusement beau, malgré tout ! Vite un nid Les tentes sont montées mais vides. Les porteurs nétant pas encore arrivés, nous navons ni matelas, ni effets personnels. Je suis exténué. Je tiens à peine debout. Jai lair bête ! Il faut que, toute affaire cessante, je dorme un peu. Je cherche un nid. Un vieux matelas de sol, appartenant sans doute à un Sherpa, traîne par là, à côté dun gros tas de bouses de yacks. Voilà que la Providence se manifeste enfin ! Je my étends. Entendant des rires soutenus, jouvre les yeux et constate que plusieurs de mes coéquipiers se paient du bon temps à mes dépends. La scène est cocasse. Je ris un bon coup. Le petit roupillon ma fait du bien. Les bagages sont arrivés et je me dépêche à faire mon lit. Dès le coucher du soleil, nous allons nous réfugier dans la maison-lodge pour nous réchauffer en attendant le dîner. À 19h30, je suis emmitouflé dans mon duvet et content dy être. Ce soir, mon sac momie, je ladore. Cest ma bulle, ma coquille, ma carapace, ma maison. Rien au monde ne me fera sortir de là cette nuit. Jaime cette extrême fatigue musculaire qui me tient compagnie. Et puis aujourdhui, cétait si beau, si grand, si blanc, si . zzzzz ! |
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