Himalaya du Népal

   



 

 

   

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Kala Pattar

Le sommet du Kala Pattar offre sans doute le meilleur coup d'oeil sur la face sud de l'Everest, les séracs du Khumbu Icefall et plusieurs autres sommets himalayens. Il y a en réalité deux belvédères sur le Kala Pattar. Un premier, à 5 554 mètres, que l'on atteint en suivant la voie directe qui zigzague dans la pente et un deuxième plus au nord, à 5 600 mètres, que l'on rejoint en longeant une arête qui part vers la droite. Les vues y sont sublimes.

Kala Pattar et Pumori
Kala Pattar et Pumori
depuis Gorak Shep

Everest

La plus haute montagne du monde fut conquise par le Néo-Zélandais Edmund Hillary et le Sherpa Tenzing Norgay le 29 mai 1953. Appelé Chomolungma par les Tibétains et Sagarmatha par les Népalais, l'Everest culmine à 8 850 mètres d'altitude.

Mont Everest
Le mont Everest
depuis le Kala Pattar

Au sommet du Kala Pattar
Au sommet du Kala Pattar

Excursion Gorak Shep-Kala Pattar
 Durée : environ 3 heures (aller-retour)
 Dénivelés : + 440 m / - 440 m

Etape Gorak Shep-Lobuche
 Durée : 3 heures
 Gîte et repas : Lobuche
 Poste de secours : La Pyramide
Variation d'altitude
Gorak Shep
5 160 mètres
Kala Pattar
5 600 mètres
Lobuche
4 930 mètres

Carte-itinéraire
 Gorak Shep - Lobuche
Carte

 


Ce matin, personne ne semble avoir envie de sortir de sa tente. Le temps de m'habiller et de boucler mes bagages, l’eau chaude que l'on m'a apportée pour ma toilette matinale a refroidi. C'est en grelottant que nous attaquons le petit déjeuner. Everest... le Troisième Pôle lit-on souvent ! Ce n'est peut-être pas si loin de la vérité. Par moment, on pourrait se croire sur la banquise. Si j’avais du talent, je composerais une chanson à la manière du phoque en Alaska de Michel Rivard. La complainte du trekker en Himalaya. N'est-ce pas ce que l'on entend au réveil depuis quelques jours ?

Les cathédrales de glace

À petits pas, nous grimpons sur le Kala Pattar, qui est en réalité une épaule du Pumori (7 165 m). Nous visons le deuxième pic qui culmine à 5 600 mètres et quelques poussières. La montée est fatiguante, surtout à cause de l'air mince. Déterminé à mettre tout le temps qu'il faudra pour atteindre le pic, je monte très lentement en courbant l'échine et en m'arrêtant souvent. Il n'est pas question de « casser » si près du but. Comme sur le Gokyo Ri, j'aperçois au loin les drapeaux à prières qui couronnent le sommet du Kala Pattar. La dernière partie de la montée est éprouvante. D'un pas hésitant, le souffle court, je grimpe les derniers mètres comme je peux dans un enchevêtrement de blocs de granite. Je n'ai rien du beau sprinter coiffant le fil d'arrivée dans un stade en délire. J'atteints néanmoins le pic. Cette fois, ça y est. Le rêve est devenu réalité.

Mon stade à moi est silencieux. Tout autour, les cathédrales de glace lancent leur flèche vers le ciel : tout proche, le Pumori (7 165 m), l’Everest (8 850 m), le Lhotse (8 501 m), le Nuptse (7 861 m), le Cho Oyu (8 153 m), le Changtse (7 550 m) et plus loin derrière, le Tibet. Au loin à l'est, le sommet du Makalu (8 463 m) se laisse apercevoir. Du côté sud, l’Ama Dablam (6 856 m), le Thamserku (6 608 m) et le Kangtega (6 685 m). En bas, les séracs du Khumbu Icefall Photo et le camp de base dénudé complètent cette gigantesque fresque. Je suis subjugué par la proximité des grands parmi les grands et par la majesté du lieu. Je me sens ridiculement minuscule sur ce bien petit Kala Pattar entouré de tous ces titans couronnés de glace qui ne cessent de se rapprocher du ciel en traversant les âges du temps géologique.

Mont Everest et Khumbu Icefall

Stéphane vient me sortir de ma transe en m'offrant de me prendre en photo sur le pic. Après tout, ne suis-je pas le doyen du groupe ? L'humilité... pas au point d'en attraper des boutons tout de même ! C'est sans ailes, sans moteur et sans aide que je suis monté jusqu'ici. Va pour la pose sur le pic ! Après la pause-collation, nous amorçons la descente. Nous avons une longue route à parcourir aujourd'hui.

La retraite

Nous déjeunons à Gorak Shep. En me promenant après le repas, je découvre avec surprise des lézards des neiges Photo se faisant dorer au soleil autour de grosses roches perdues sur un monticule. Un endroit tout à fait confortable pour lézarder au soleil. Pourquoi ne pas m'y allonger aussi ! Le signal de départ vient brutalement me tirer de la léthargie dans laquelle je me laissais sombrer avec bonheur. Le retour à Lobuche sonne la retraite. À partir de maintenant, nous amorçons la descente. Oh, il y aura encore des montées forcément, mais au cours des prochains jours, nous passerons rapidement de 5 200 mètres à 2 800 mètres.

Nouvelle traversée du Khangri, descente sur les moraines glaciaires, longue marche le long du glacier du Khumbu. Nous sommes en pays connu aujourd'hui. Nous nous éparpillons sur la piste. France et moi formons fort probablement le peloton de queue. Nous progressons lentement et parlons peu. Nos pas témoignent de notre fatigue. À notre arrivée à Lobuche, après quelques heures de marche, le soleil a déjà disparu derrière les montagnes. Il fait froid. Je me réfugie dans ma tente pour rédiger mes notes à l'abri du vent. La vie est d'une grande simplicité par ici. Il y a deux jours, après une longue marche, j'étais à ce même endroit, à la même heure, en train de faire la même chose.

Pour dîner, les Sherpas nous servent des pâtes, des pommes de terre, des brioches et du thé. Beaucoup de thé, car je suis déshydraté. Nous étirons la conversation jusque vers 20h00 et partons nous réchauffer dans nos duvets pour la nuit. Une longue nuit sans problème, une nuit terne et ennuyante mais combien reposante !

 


 

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