À la découverte du
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Promenades À Thamel et dans le vieux Katmandou, à l'exception de certaines grandes artères (New Road, Khanti Path, Freek Street, Durbar Marg...), on a l'impression que les rues n'ont pas de nom. Peu d'indications permettent de les identifier. Ce sont les tole (quartiers) et les chowk (places, cours) qui servent de points de repère. Les promenades dans les tole et les chowk de la vieille ville permettent de découvrir des temples riches d'histoire de même que des marchés et des places qui donnent un aperçu de la vie quotidienne des Népalais. À ne pas manquer : Asan Tole et ses marchés, la place la plus achalandée de de la ville ; Indra Chowk, centre de vente de tissus, de châles et de tapis ; Makhan Tole et ses boutiques de thangkas ; Thahiti Tole et son stupa remontant au XVe siècle ; Kel Tole et le temple Seto Machhendranath fréquenté à la fois par les hindouistes et les bouddhistes.
Ferveur religieuse Kala Bhairab (Bhairab noir), manifestation la plus terrifiante de Shiva, est très vénéré au Népal. Le matin, la place où est située la grande statue aux bras tentaculaires est envahie par les fidèles venus faire leurs offrandes au dieu qui combat l'ignorance et les démons. Ainsi en est-il des autres temples, sanctuaires et petits autels dédiés aux innombrables dieux hindous : dieux créateurs, destructeurs ou protecteurs qui éloignent la maladie, combattent les démons, favorisent les récoltes ; dieux qui, comme les humains, se nourrissent, se déplacent, prennent épouses ; dieux sages, dieux enjoués, dieux taciturnes, dieux rebelles. Des dieux partout et des dieux pour tout.
Puja Rien n'équivaut une promenade au lever du jour au coeur de Durbar Square pour prendre la mesure de l'immense ferveur religieuse des Népalais. On y vient honorer les dieux en leur apportant des offrandes, en les oignant d'une substance grasse colorée, en faisant brûler de l'encens, en déposant des fleurs sur leurs effigies et en les aspergeant d'eau pour les abreuver et les nettoyer. Ici, les dieux sont étroitement associés à la vie de tous les jours et, pour la plupart, la journée commence d'abord auprès d'eux.Véhicule des dieux Les grandes divinités de l'hindouisme ont chacune un « véhicule », un animal lui servant de monture dans ses déplacements et veillant à l'entrée des temples qui leur sont dédiés: le taureau Nandi pour Shiva, l'homme-oiseau Garuda pour Vishnu, etc. Ici, coiffée d'une fleur, joues poudrées et cloche au cou, une musaraigne en bronze doré garde l'entrée du temple dédié à Ganesh, le dieu à tête d'éléphant, fils de Shiva et de Parvati.
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Puja La
cité séveille lentement. Les rues s'animent.
Les Népalais se rendent aux temples avec leur plateau d'offrandes
contenant pétales de fleurs, morceaux de fruits, grains de
riz, bâtons d'encens et eau. Ils vont y accomplir la puja,
l'offrande rituelle aux divinités. À Kathesimbu, de fervents bouddhistes font le tour du stupa en récitant des mantras à mesure que progressent leurs doigts sur les grains de leur « chapelet ». Ils marchent dans le sens des aiguilles d'une montre, afin que le temple soit situé à main droite, tout en faisant tourner les moulins à prières encastrés dans leurs murs d'enceinte. À l'intérieur des cylindres, une inscription sacrée... Om Mani Padme Hum... Salut à toi, ô joyau émanant de la fleur du Lotus, le mantra le plus sacré du bouddhisme tibétain. Des fidèles allument des petites lampes à beurre sur les autels disposés çà et là et font brûler de l'encens devant les statues des divinités. Tous ces gestes les assurent d'un meilleur karma pour leur prochaine vie. Sur
le parvis d'un temple, des jyotishis, Marchés Le
son des cloches, que font tinter les fidèles après
la puja, se mêle aux klaxons des voitures et aux
clochettes des rickshaws pour improviser une symphonie cacophonique
sans fin. Les marchés aux fleurs, À Assan Tole, un quartier marchand, les véhicules ont peine à circuler à travers la foule et les étals qui débordent dans la rue. Jamais de geste dagressivité. Mais des klaxons qui semblent dire sil-vous-plaît. De temps à autre, un policier viendra prêter main forte à un automobiliste coincé dans la foule. Quartier des bouchers Un homme,
pagne noué sur les hanches et sandales de plage aux pieds,
transporte un porc évidé sur une brouette que l'on
entend grincer à des lieues à la ronde. Sur la devanture
d'une échoppe, des poulets déplumés et des têtes
de porcs ont été disposées sur une table à dépecer. Dans le système de castes hindouiste, la caste des bouchers se situe au bas de l'échelle parce qu'elle est impure du fait de son association avec le règne animal. Il en va de même des cordonniers, des tanneurs. Les gens d'une même caste ont traditionnellement tendance à se regrouper au sein d'un même quartier, ce qui facilite sans doute les rapports sociaux marqués par les nombreux interdits qui gouvernent les relations intercastes. Pauvreté Les rues sont maintenant bondées. Les uns après les autres, les conducteurs de rickshaw me proposent un tour du quartier. Des mendiants interpellent les touristes. Une mère portant son enfant emmitouflé dans une pièce de tissu accrochée à son dos s'approche en me présentant son bol à aumônes vide. Je peux lire sa misère à travers son regard suppliant. Malgré les recommandations à l'effet de ne pas encourager la mendicité, comment demeurer insensible à cette misère ? De nombreux Népalais arrivent à peine à survivre dans ce pays se logeant parmi les plus pauvres du monde. Je sais fort bien que l'aide charitable peut soulager momentanément mais n'a aucun effet durable. Elle est même pernicieuse à long terme. Ne dit-on pas toutefois que « ...le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point ». Je
rejoins le groupe au North Field Cafe
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