À la découverte du
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Changement de décor Le paysage change au gré de la montée. La végétation devient de plus en plus éparse. Les sommets recouverts de neige se rapprochent. Souvent exposés à flanc de montagne, les sentiers s'étirent en ligne presque droite puis s'affolent soudainement en zigzaguant pour franchir des passages très escarpés.
Yacks sur les sentiers Les yacks constituent le moyen de transport par excellence du haut Himalaya. On raconte des histoires dhorreur à propos de trekkeurs précipités dans le vide par ces bêtes. N'exagérons rien. Certes, les yacks ont la réputation d'avoir mauvais caractère et d'être imprévisibles. Certes, quelques accidents leur sont imputables. Aussi, des précautions simposent. Même si ces buffles à longue toison ont le pied sûr, dans un passage risqué, mieux vaut ne pas laisser l'une de ces bêtes choisir entre elle ou vous. Ici, les caravanes ont la priorité. Les trekkeurs doivent leur céder le passage en se rangeant sur le côté du sentier le plus sûr. Il vaut sans doute mieux ne pas s'engager sur un pont suspendu lorsqu'une caravane est en train de le franchir en sens inverse. Mong Mong compte quelques lodges. Ceux qui décident de passer la nuit dans l'un de ces lodges dorment dans la pièce principale alors transformée en dortoir. Nombreux sont ceux qui prennent le lunch du midi dans l'un de ces lodges.Phortse Thanga Phortse Thanga compte quelques lodges et des emplacements magnifiques pour le camping sur la rive de la rivière Dudh Kosi. On peut même s'y baigner en restant près de la rive, si le débit du torrent le permet et à la condition de ne pas craindre l'eau froide.Étape Namche-Phortse Thanga
Carte-itinéraire
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Caravanes de yacks Des thars, chèvres sauvages de lHimalaya, broutent dans les buissons rabougris à flanc de montagne. Le sentier s'étire en avant. À gauche, une paroi à pente très accentuée. À droite, un ravin. Le paysage est superbe mais à certains endroits, il vaut mieux regarder où lon met les pieds. Étourdi par moment, l'altitude sans doute, je prends solidement appui sur mes bâtons. Nous croisons plusieurs caravanes de yacks. Lorsque les yacks ralentissent le pas ou s'arrêtent à la vue de notre groupe déambulant à la file indienne sur l'étroit sentier, un cri du yack-pa ou une petite pierre habilement lancée sur le yack de tête suffit pour remettre la caravane en marche. Nous dégageons rapidement le sentier en nous rangeant du mieux que l'on peut le long de la paroi tandis que les yacks reprennent le pas en longeant le bord du précipice. L'Ama Dablam Le
sentier monte à travers une arête descendant du Khumbila
(Khumbu Yul Lha) Puis nous amorçons une descente et perdons presque tout le gain daltitude gagné si chèrement en avant-midi. Consolation toutefois, cette succession de montées et de descentes est excellente pour lacclimatation. En effet, le meilleur moyen de sacclimater consiste à monter, puis à descendre avant de remonter à une altitude plus élevée encore. Cest pourquoi, on conseille souvent aux trekkeurs de dormir à une altitude plus basse que le plus haut point atteint durant la journée, surtout lorsquils éprouvent des difficultés à sacclimater. Durant cette descente interminable, les vues sur Phortse, un village sur la rive opposée de la Dudh Kosi, et sur la profonde gorge que cette rivière a creusée à cet endroit, sont saisissantes. Phortse Thanga Après cinq heures de marche, nous voici de nouveau au bord de la Dudh Kosi. Le camp a été installé sur la rive, à environ 3 500 mètres daltitude, non loin de Phortse Thanga. La petite clairière, où est niché le camp, est entourée d'une forêt de pins. On entend le torrent qui gronde tout près. Daniel et Jean-François trouvent le courage daller y faire trempette. Ils en reviennent frais et propres à rendre les autres jaloux. La soupe aux petits légumes et les pâtes aux tomates sont excellentes ce soir. Même que jen redemande. Bon signe. Nous faisons le décompte. Le gain de la journée ? Oublions ça ! Il est près de 20h00. Les silences se font de plus en plus longs. Je dors debout. Après le briefing sur les points saillants de litinéraire du lendemain, chacun se retire dans ses quartiers. Seul Jean-Guy déplore que lon se couche aussi tôt. Vers 3h30, je narrive plus à dormir. Je vais faire les cent pas autour du camp. La nuit est claire et le ciel himalayen, superbe. Personne à qui faire la causette... évidemment. Nouvelle tentative pour récupérer un petit bout de sommeil. Peine perdue. Mon insomnie nest pas sans déranger Jean-Guy j'imagine. Pourtant, jamais je ne lentends se plaindre de quoi que ce soit. Je ne sais jamais sil dort ou pas. La nuit, Jean-Guy ne bouge pas, ne ronfle pas, ne se lève pas. Un vrai sphinx. |
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