Himalaya du Népal

 

 


Rivières de l'Himalaya

L'Himalaya constitue un réservoir d'eau immense. On estime à plus de 8 500 km³ annuellement, la quantité d'eau déversée par la chaîne himalayenne dans les plaines environnantes. L’Himalaya est sillonné par un réseau hydrographique très étendu et fort complexe comprenant des centaines de cours d’eau, dont une vingtaine de rivières et de fleuves, considérés majeurs, prennent leur source au nord de la chaîne himalayenne principale.

Longs fleuves sinueux

Le Brahmapoutre, l'Indus et le Gange constituent les fleuves les plus importants pour les populations de l'aire himalayenne et celles des plaines plus au sud.

Le Brahmapoutre
Prenant sa source dans la chaîne du Kailash au Tibet, le Brahmapoutre, appelé aussi Yarlung Tsangpo ou Tsangpo au Tibet, coule sur une distance de 2 840 km, en enlaçant la chaîne himalayenne dont il trace la frontière nord à l’est, avant de se diriger vers le sud pour se jeter dans le golfe du Bengale (Océan Indien), qui borde le sous-continent indien. Ses principaux affluents sont les rivières Tista, Raidak et Manas.

Fleuve Brahmapoutre ou Tsangpo

L'Indus
L'Indus, à l’ouest, dont la source se situe aussi au Tibet, parcourt une distance de 2 880 km. Il coule d'abord vers le nord-ouest, traverse le Cachemire, se faufile entre le Karakoram et l'Himalaya en arrosant l'Inde et le Pakistan et bifurque vers le sud pour se jeter enfin dans la mer d’Oman, à l’ouest du sous-continent indien. Ses principaux affluents sont les rivières Jhelum, Chenab, Rani et Sutlej.

Le Gange
Prenant naissance dans le Gharwal indien, le Gange coule sur une distance de 2 510 km d'abord vers l'ouest, puis vers le sud avant de prendre la direction de l'est pour rejoindre le Brahmapoutre. La majeure partie de son cours se situe cependant au sud de l’Himalaya dans la plaine portant son nom. Les rivières Yamuna, Kali, Karnali, Rapti, Gandaki, Bagmati et Kosi sont rattachées au réseau hydrique du Gange.

Carte de l'Himalaya Carte

Ligne de partage des eaux

Contrairement à ce que l’on pourrait s’attendre, l’Himalaya ne constitue pas la ligne de partage des eaux sur toute la longueur de son parcours. Il a ceci de particulier que plusieurs de ses rivières sont plus vieilles que lui. Ce phénomène serait attribuable à l'extrême lenteur du soulèvement de l’Himalaya. De la sorte, les rivières ont continué à couler dans leur lit millénaire, en subissant toutefois un effet d’accélération leur permettant de découper leurs vallées plus rapidement et de creuser des gorges parmi les plus profondes du monde.

Là ou elle existe, la ligne de partage des eaux se situe au nord de la ligne de crête du Grand Himalaya et ses rivières irriguent non seulement les pentes sud de la chaîne mais également, en partie du moins, ses pentes nord. À l'ouest, le Karakoram, enserré entre l'Hindu Kush et la chaîne du Ladakh, forme la véritable ligne de partage des eaux en empêchant les rivières d'Asie centrale de se déverser dans le réseau hydrique de l'Indus. À l'est, c'est la chaîne du Kailash qui, empêchant le Brahmapoutre de se déverser plus au nord, constitue la véritable ligne de partage des eaux de l'Himalaya oriental.

Crédits photo
© Utilisateur Flickr Kalsang (sous licence Creative Commons)

 

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