Fréquence du mal d'altitude
L'Himalayan
Rescue Association administre deux dispensaires au Népal :
le premier à Manang au nord de l'Annapurna et le second à Pheriche
sur la piste de l'Everest dans la vallée du Khumbu. Le HRA
enregistre entre 2 500 et 3 000 consultations chaque
année en rapport avec le mal d'altitude dont une centaine
de cas aigus. Il organise de plus, une quinzaine d'évacuations
d'urgence par saison.
Région de Phakding
Diamox
Le
diamox (acetalozamide) peut atténuer les symptômes de
la forme légère du mal aigu des montagnes en améliorant
la ventilation. Il n'empêchera toutefois pas la progression
de la maladie chez celui qui, non acclimaté, poursuivrait
la montée.
Est-il
recommandé de prendre du Diamox à titre préventif
? Les avis sont très partagés sur cette question. Mieux
vaut donc opter pour une montée progressive.
Il
est cependant fortement recommandé d'apporter ce médicament
que l'on peut prendre en cas de besoin. Cela ne dispense pas toutefois
de stopper l'ascension dès l'apparition des symptômes
du mal aigu des montagnes (MAM).
Consultez
votre médecin ou une clinique médicale offrant des
services spécialisés en matière de soins aux
voyageurs afin d'apprécier les avantages et inconvénients
de ce médicament, le moment approprié pour y recourir
de même que la posologie indiquée selon les circonstances.
Prévention
Boire
fréquemment de l'eau en petites quantités favorise
l'acclimatation à la haute altitude : environ 3 à 4
litres par jour. L'urine doit devenir presqu'incolore.
Passer
la nuit à une altitude plus basse que le maximum atteint durant
la journée et plus haut que celle de la nuit précédente
favorise l'acclimatation.
Gain d'altitude
Pour
minimiser le risque d'apparition du mal d'altitude, les itinéraires
de trekking doivent prévoir une montée graduelle
et même quelques paliers de repos qui favoriseront l'acclimatation
des trekkers.
Une
règle assez communément admise consiste en un
gain de 300 - 400 mètres par jour au-delà de
3 000 mètres avec une journée de repos à chaque
1 000 mètres de gain. Certains jugent cette approche
trop limitative et préconisent une limite de 500 mètres
par jour... un rythme trop soutenu disent les premiers pour
bon nombre de trekkeurs. Un gain occasionnel de 500 mètres
ne devrait cependant pas causer de problème à la
plupart.
Facteurs psychologiques
Pour
certaines personnes, un trekking sera l'occasion de réaliser
le rêve d'une vie. Autant le facteur psychologique peut venir
en aide à un trekkeur fatigué qui, s'accrochant à son
rêve, y puisera la motivation pour poursuivre la route, autant
elle peut lui nuire lorsque, confronté au mal aigu des montagnes,
ce rêve le poussera à vouloir réussir le trek à tout
prix. Au point même de s'illusionner sur les symptômes
du MAM qu'il attribuera à d'autres causes.
En
outre, établir un lien étroit entre la réussite
d'un trekking et l'appréciation de soi peut représenter
un réel danger. Il importe de réaliser que partir à l'aventure
c'est se lancer dans une expérience dont on ne connaît
pas toujours le déroulement ni l'issue. Lors d'un trekking, énormément
de facteurs échappent à notre contrôle. N'est-ce
pas là le propre de l'aventure ?
Réussir
le trek est certes une préoccupation légitime. L'aventure
ne doit pas se réduire à cette seule réussite
toutefois. Elle doit plutôt englober toutes les facettes de
l'expérience : les connaissances que l'on y acquiert,
les dépassements personnels que l'on y réalise jour
après jour et le plaisir que l'on y prend. Tant mieux si l'on
atteint l'objectif ultime du trekking. Mais sans plus ! Le point
culminant du trek ne doit surtout pas éclipser l'aventure
elle-même.
Dure journée... comment réagir?
Lors de votre
trekking en haute altitude, vous éprouverez sans doute quelques
difficultés momentanées certains jours : une
pente particulièrement raide, un col difficile, une descente
interminable, une journée qui n'en finit plus. Dans un groupe,
tous y sont confrontés. Curieusement, à des moments
la plupart du temps différents. « Ce n'est pas
ma journée » entendrez-vous dire par un coéquipier
! »
MIND OVER MATTER
Si l'endurance est importante parce qu'elle
permet à l'organisme « physique » de
maintenir un rythme soutenu en situation d'effort, l'attitude face à la
difficulté est tout aussi déterminante sinon davantage.
Il y a des moments où aller plus loin, monter plus haut
semblent bien difficiles. Où l'envie d'arrêter peut
même se faire insistante. Lorsque la fatigue semble à son comble, lorsque le doute
s'apprête à nous envahir, il faut vite envisager une nouvelle stratégie, un
plan d'attaque pour faire face à la situation.
ICI ET MAINTENANT
Que faire lorsque l'on est confronté à la « traversée
du désert » ? Surtout, se concentrer sur le présent.
Seul ce moment existe. La fatigue et la difficulté sont telles
que l'objectif ultime semble avoir perdu sa puissance de motivation.
Fixez-vous un objectif plus limité : atteindre le prochain
hameau à environ une trentaine de minutes de marche et prendre
un moment de repos. Lorsque votre énergie vous semble au plus
bas, à quoi vous servirait-il de penser qu'il vous reste quatre
heures de marche et une dénivellée de 300 mètres à franchir ?
LES BUTS S'ADDITIONNENT
Dans une montée très difficile,
faire cinquante pas, s'arrêter brièvement puis faire
cinquante autres pas... ou le nombre que vous déciderez alors
suivant les conditions du terrain. Ainsi, chaque groupe de petits
pas vous rapprochera d'un but qui vous semble tout à fait
réaliste. Les buts s'additionneront. Il y aura aux commandes
un pilote qui conduit la machine en suivant un plan de match. Pour
atteindre le sommet d'un col, vous grimperez 20 fois cinquante petits
pas. Chaque cinquante petits pas représentera un petite victoire.
Les alpinistes, ces sportifs extrêmement bien entraînés,
le font sur l'Everest. Pourquoi le trekkeur s'en priverait-il ?
Sites externes
Ciwec Clinic Kathmandu
Himalayan
Rescue Association