Himalaya du Népal

 

 

 

Le trekking individuel

Trekkeur - Dessin de Philippe AllardCette formule consiste à effectuer un trek de manière indépendante, c'est-à-dire, sans recourir aux services d'une agence de trekking. Le trekkeur peut voyager seul ou accompagné d'un guide et/ou d'un porteur. Il détermine son propre itinéraire en s'inspirant des parcours suggérés dans les guides de trekking disponibles en librairie. Ainsi, il lui est possible d'allouer plus ou moins de temps aux différentes régions visitées selon ses intérêts et le rythme de progression qu'il souhaite maintenir. Ici, on parle surtout d'un trek de refuge en refuge mais la formule n'exclut pas le camping ni une approche combinée (refuge/camping) pour les treks dont une partie du parcours est dépourvue de refuges.

Refuge ou camping

La plupart des itinéraires dans le Khumbu, le Langtang, le massif de l'Annapurna et la région de Phokara permettent le trekking de refuge en refuge. Les refuges (lodges) ne sont pas des établissements hôteliers grand confort. Mais après tout, n'avons-nous pas choisi de partir à l'aventure ? On peut habituellement y manger et y dormir convenablement. Le choix peut être limité sur certains itinéraires moins fréquentés.

En plus haute altitude toutefois, certaines régions ne disposent pas de refuges pour accomoder les trekkeurs. De même, la traversée de certains cols n'est possible qu'en complète autonomie. Si l'on envisage de tels treks, il faut trimbaler ou faire trimbaler son propre matériel de camping ou celui que l'on aura loué auprès d'une agence de trekking.

 

Bivouac au Népal
Bivouac au NÉpal

Guides et porteurs

De nombreux trekkeurs font appel à des porteurs pour transporter leurs bagages. Il est possible dembaucher soi-même un porteur sur place. On peut aussi s'adresser à une agence de trekking qui choisira parmi son personnel le guide, le porteur ou le porteur-guide qui conviendra le mieux au type d'expédition envisagé et à la région visitée. Auquel cas, le trekking n'est plus « indépendant » au sens propre du terme mais il permet néanmoins de voyager sans devoir se joindre à un groupe.

Porteur
Le porteur a pour fonction de porter l'essentiel des bagages du trekkeur. Il ne faut généralement pas compter sur lui pour prendre différentes initiatives le long du parcours. Rares sont les porteurs qui peuvent communiquer en anglais, encore moins en français.

Guide de trekking
Le guide de trekking ou porteur-guide accompagne le trekkeur et porte une bonne partie de son bagage. Les bons porteurs-guides connaissent bien les itinéraires et sont d'un grand secours pour s'occuper du choix des lodges et des bhattis sur les parcours. La plupart d'entre eux parlent le nepali, langue passe-partout au Népal, et se débrouillent assez bien en anglais, parfois même en français. Ils peuvent servir d'interprètes auprès des populations locales.

Guide culturel
Le guide « culturel » a pour fonction d'indiquer la route à suivre et surtout d'expliquer les attraits culturels de la région visitée. Il ne porte généralement pas les bagages du trekkeur. Les véritables guides, au sens où nous l'entendons habituellement sont peu nombreux au Népal.

Lire l'article La condition des porteurs au Népal

Embauche sur place

Si l'on embauche soit même un porteur ou un porteur-guide, il faut s'assurer qu'il connaît bien l'itinéraire et qu'il dispose du nécessaire pour affronter les conditions climatiques sévères régnant en haute altitude : vêtements chauds, chaussures convenables, gants ou moufles, lunettes de soleil, etc. Si les porteurs-guides disposent habituellement du nécessaire et connaissent bien les itinéraires de trekking, les simples porteurs sont parfois des paysans pauvres soucieux d'augmenter leur revenu en portant durant les saisons de trekking. Certains n'hésiteront pas à tenter la chance pour améliorer leur sort, même s'ils ne connaissent pas beaucoup la haute montagne et ne disposent pas du minimum requis pour s'y aventurer en toute sécurité. Que ferez-vous alors sur le glacier ?

Les récits de trekking abondent en commentaires enthousiastes et positifs à l'endroit de guides de trekking embauchés sur place par des trekkeurs. On y souligne leur joie de vivre, leur dévouement et leur loyauté. Certains trekkeurs racontent qu'ils ont été invités à visiter la famille de leur porteur-guide. Quelques expériences s'avèrent moins heureuses toutefois lorsque le porteur embauché décide de rebrousser chemin en cours de route parce que vous n'acceptez pas par exemple de payer les suppléments qu'il exige constamment. Soyez donc vigilant, surtout lors de l'embauche d'un porteur pour lequel vous ne disposez pas de références.

 

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Guides et porteurs

Les tarifs indiqués ne sont mentionnés qu'à titre indicatif. Ils incluent normalement les frais de subsistance des porteurs.

Le guide « culturel »
Il faut prévoir environ 10 à 15 $US par jour pour un «guide accrédité». Celui-ci est habilité à donner des explications sur la culture locale et les sites touristiques. Certains voyageurs utilisent les services d'un tel guide notamment pour visiter la vallée de Katmandou. Cette formule est moins populaire dans les montagnes. En dehors de Katmandou, il est difficile de trouver un véritable guide accrédité.

Le guide de trekking (porteur-guide)
On peut s'attendre à débourser en moyenne 10$ US par jour pour un porteur-guide d'expérience que l'on embauche soi-même, et 15$ US si l'on passe par une agence népalaise. Les frais de déplacement du porteur, le cas échéant, sont à la charge du trekkeur (vol au point de départ du trekking). Les Népalais paient le demi-tarif sur les vols intérieurs. Dans un cas comme dans l'autre, vérifiez bien si des coûts additionnels peuvent s'appliquer en route (gîte et repas du guide). Le porteur-guide constitue sans doute la meilleure solution pour la haute montagne et les itinéraires moins coutumiers.

Le porteur
On peut s'attendre à débourser environ 6 à 8 $ US par jour pour un porteur que l'on embauchera soi-même à Lukla.

Sans porteur

Possible mais il vaut mieux en avoir l'habitude et être particulièrement bien entraîné pour porter seul tout son bagage à plus de 4 000 mètres d'altitude pendant plusieurs jours consécutifs sur des terrains en forme de montagnes russes.

Gîte et repas

Certains refuges (lodges) disposent de chambrettes. D'autres ne disposent que d'une salle commune convertie en dortoir la nuit. Il ne faudra pas vous surprendre en quelques occasions de la visite d'insectes piqueurs. Les ronflements seront aussi de la partie. Mais n'ayez crainte... vous dormirez. Un conseil : apportez votre sac de couchage et des bouchons pour les oreilles.

On peut s'attendre à débourser entre 600 et 800 NPR par jour pour les repas dans le Khumbu. Un chambrette coûte environ 100 NPR par nuit sauf à Gokyo, Lobuche et Gorak Shep où elle coûte environ 400 NPR (6 $US).

Les repas offerts dans les lodges ne sont pas très variés et les plats protéinés peu fréquents. Un trekker me faisait remarquer à la blague que durant son trek, il avait eu à choisir entre du riz et des nouilles ou des nouilles et du riz ! Pour varier le menu, il suggérait d'apporter des sachets d'aliments déshydratés et des barres énergétiques à base de céréales et de fruits.

Lodge à Pangboche
Lodge À Pangboche

Grands et confortables
à Namche Bazar,les lodges devienent
plus petits et plus rustiques en haute altitude

Devises

À Katmandou, certains services offerts aux touristes (visa, certaines agences de trekking) peuvent être réglés en dollars américains (USD) ou en euros (€). Dans le Khumbu, on règle en roupies népalaises (NPR ou NRs). Prévoyez surtout des petites coupures.

Crédits photo
© Philippe Allard (en haut)
© Parick Turner (au centre)
© Serge-André Lemaire (en bas)

 

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