Santé et hygiène au Népal

Himalaya du Népal

Santé et hygiène - Le Népal est un pays du Tiers-monde. Les normes d'hygiène et les conditions sanitaires sont loins d'y être optimales. Katmandou, la capitale, n'y échappe pas. La qualité de son eau potable est pour le moins douteuse et le taux de polution de l'air y est l'un des plus élevés parmi les villes asiatiques. Les villages situées en haute altitude sont beaucoup moins affectés par la polution, il est vrai, mais les visiteurs doivent demeurer vigilants au regard de la qualité de l'eau. L'été on conduit des troupeaux entiers de bêtes dans les haut pâturages, ce qui peut affecter la qualité des cours d'eau. Mieux vaut donc prendre les précautions qui s'imposent afin de minimiser les risques et savoir comment traiter les malaises et les maladies pouvant survenir lors d'un séjour au Népal.

Troubles gastro-intestinaux

La maladie la plus commune chez les trekkers est la diarrhée. Elle résulte des mauvaises conditions sanitaires sévissant d'un bout à l'autre du pays, y compris Katmandou. Selon le docteur David R. Shlim (Ciwek Clinic - Katmandou), le forme de diarrhée la plus répandue au Népal est d'origine bactérienne et réagit aux antibiotiques. Elle apparaît après avoir ingurgité des aliments ou bu de l'eau contaminés. Les symptômes peuvent durer de deux à sept jours. Dans sa forme sévère, la diarrhée peut être accompagnée de fièvre, de vomissements et de spasmes. Contrairement à d'autres formes de diarrhée (virale notamment) dont les effets sont plus graduels, on la reconnaît par sa spontanéité : elle se développe rapidement et est immédiatement inconfortable.

Les docteurs Shlim et Swinkels proposent le recours à un antibiotique (norfloxacin, ciprofloxacin) lorsque la diarrhée et les vomissements perdurent au-delà d'une douzaine d'heures car il est probable qu'il s'agisse d'une diarrhée bactérienne. Mais il faut d'abord stopper les vomissements à l'aide d'un anti-vomitif. Si les vomissements persistent, non seulement l'antibiotique sera inefficace mais la personne se déshydratera rapidement, ce qui risque de compliquer la situation. Après une diarrhée et des vomissements, il est important de se réhydrater à l'aide d'une solution commerciale ou d'un sel de réhydratation (Gastrolyte ou autre).

Intoxication alimentaire

Les symptômes de l'intoxication alimentaire ressemblent à ceux de la diarrhée d'origine bactérienne. Elle survient après avoir ingurgité des aliments infectés par des toxines. Puisqu'il n'y a pas à proprement parler d'infection intestinale, le recours à un antibiotique n'est pas indiqué selon le docteur Helena Swinkels de la Ciwek Clinic. Habituellement les symptômes s'estompent graduellement et la personne se rétablit au bout d'une douzaine d'heures.

Paludisme

En 1982, le Népal a été déclaré comme pays ayant éradiqué le paludisme (malaria). La maladie est réapparue ces dernières années. Seule la région du Terai au sud du pays est touchée surtout pendant la mousson. En dehors des mois de mousson, les risques seraient moindres et des mesures préventives pourraient suffire. Si vous prévoyez une excursion au Terai, quelle que soit la saison, il est recommandé de consulter une clinique médicale spécialisée en voyage afin d'obtenir les informations récentes sur la situation, les conseils d'usage et la médication appropriée le cas échéant.

Toux du Khumbu

La toux du Khumbu affecte de nombreux trekkers en haute altitude. Il s'agit d'une toux sèche et irritante pour la gorge. Elle résulte d'un assèchement momentanée au niveau des bronches occasionné par la respiration d'air sec et froid. Elle est habituellement sans gravité.

Pollution

Selon l'Organisation mondiale de la santé, Katmandou est la capitale la plus polluée du monde parmi les villes de la catégorie de moins d'un million d'habitants. La pollution est principalement due aux gaz d'échappement et aux déchets ménagers et industriels. L'eau est impropre à la consommation sur toute l'étendue de la vallée de Katmandou et même au-delà. On voit de plus en plus de gens se promener dans les rues avec des masques antipollution. Si vous séjournez à Katmandou pour un certain temps, n'hésitez pas à utiliser un tel masque lors de vos déplacements et excursions dans les rues de la ville. Ces masques sont disponibles partout.

Mesures d'hygiène

Quelques mesures simples peuvent éviter bien des désagréments lors d'un trekking au Népal.

L'eau
L'eau au Népal doit être a priori considérée suspecte, particulièrement dans les villes. Il ne faut jamais boire d'eau du robinet dans les hôtels et les restaurants de Katmandou, non plus que dans les lodges du Khumbu, pas même sous forme de glaçon. Il est recommandé de se brosser les dents avec de l'eau désinfectée. Les plaies doivent aussi être nettoyées avec de l'eau traitée. À l'hôtel et au restaurant, minimiser les risques en ne buvant que de l'eau minérale et des boissons préparées avec de l'eau bouillie.

DÉsinfection de l'eau
L'eau doit être bouillie pendant au moins 15 minutes ou traitée à l'aide de pastilles d'épuration d'eau telles que Micropur ou Hydroclonazole au moins une heure avant sa consommation.

La nourriture
Les fruits et les légumes, notamment la laitue, doivent être lavés à l'eau traitée. Ceux que l'on peut peler présente peu de risque. Les aliments doivent être bien cuits. Il faut se méfier des plats cuits que l'on réchaufferait inadéquatement plus tard en journée. Ils peuvent contenir des bactéries.

Plats locaux
Cela ne doit pas empêcher les voyageurs de goûter à la nourriture locale cependant. Les bons restaurants de Katmandou utilisent désormais des méthodes plus sécuritaires lors de la préparation de la nourriture. Les aubergistes du Khumbu sont pour la plupart de plus en plus sensibilisés aux mesures d'hygiène.

Hygiène personnelle

Il est important de se laver les mains fréquemment avec de l'eau désinfectée et du savon. Les serviettes pré-humidifiées peuvent être très utile sur les sentiers du Népal.

Hôpitaux et dispensaires

Le Ciwec Clinic Travel Medicine Center est fortement recommandée à Katmandou. Des services médicaux plus ou moins élaborés sont disponibles dans les régions népalaises les plus fréquentées par les trekkers.

Solu-Khumbu
La région de compte un hôpital à Khunde (à quelques heures de Namche Bazar), un dispensaire à Lukla et un dispensaire à Pheriche (administré par l'Himalayan Rescue Association et ouvert durant les saisons de trekking.

Annapurna
Cette région compte un hôpital à Pokhara ; le HRA maintient un poste de secours à Manang.

Langtang
La région compte un hôpital à Trishuli Bazaar et un dispensaire à Dhunche.


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		Santé et hygiène - Le Népal est un pays du Tiers-monde. Les normes d'hygiène et les conditions sanitaires sont loins d'y être optimales. Katmandou, la capitale, n'y échappe pas. La qualité de son eau potable est pour le moins douteuse et le taux de polution de l'air y est l'un des plus élevés parmi les villes asiatiques. Les villages situées en haute altitude sont beaucoup moins affectés par la polution, il est vrai, mais les visiteurs doivent demeurer vigilants au regard de la qualité de l'eau. L'été on conduit des troupeaux entiers de bêtes dans les haut pâturages, ce qui peut affecter la qualité des cours d'eau. Mieux vaut donc prendre les précautions qui s'imposent afin de minimiser les risques et savoir comment traiter les malaises et les maladies pouvant survenir lors d'un séjour au Népal.









Troubles gastro-intestinaux La maladie la plus commune chez les trekkers est la diarrhée. Elle résulte des mauvaises conditions sanitaires sévissant d'un bout à l'autre du pays, y compris Katmandou. Selon le docteur David R. Shlim (Ciwek Clinic - Katmandou), le forme de diarrhée la plus répandue au Népal est d'origine bactérienne et réagit aux antibiotiques. Elle apparaît après avoir ingurgité des aliments ou bu de l'eau contaminés. Les symptômes peuvent durer de deux à sept jours. Dans sa forme sévère, la diarrhée peut être accompagnée de fièvre, de vomissements et de spasmes. Contrairement à d'autres formes de diarrhée (virale notamment) dont les effets sont plus graduels, on la reconnaît par sa spontanéité : elle se développe rapidement et est immédiatement inconfortable. Les docteurs Shlim et Swinkels proposent le recours à un antibiotique (norfloxacin, ciprofloxacin) lorsque la diarrhée et les vomissements perdurent au-delà d'une douzaine d'heures car il est probable qu'il s'agisse d'une diarrhée bactérienne. Mais il faut d'abord stopper les vomissements à l'aide d'un anti-vomitif. Si les vomissements persistent, non seulement l'antibiotique sera inefficace mais la personne se déshydratera rapidement, ce qui risque de compliquer la situation. Après une diarrhée et des vomissements, il est important de se réhydrater à l'aide d'une solution commerciale ou d'un sel de réhydratation (Gastrolyte ou autre). Intoxication alimentaire Les symptômes de l'intoxication alimentaire ressemblent à ceux de la diarrhée d'origine bactérienne. Elle survient après avoir ingurgité des aliments infectés par des toxines. Puisqu'il n'y a pas à proprement parler d'infection intestinale, le recours à un antibiotique n'est pas indiqué selon le docteur Helena Swinkels de la Ciwek Clinic. Habituellement les symptômes s'estompent graduellement et la personne se rétablit au bout d'une douzaine d'heures. Paludisme En 1982, le Népal a été déclaré comme pays ayant éradiqué le paludisme (malaria). La maladie est réapparue ces dernières années. Seule la région du Terai au sud du pays est touchée surtout pendant la mousson. En dehors des mois de mousson, les risques seraient moindres et des mesures préventives pourraient suffire. Si vous prévoyez une excursion au Terai, quelle que soit la saison, il est recommandé de consulter une clinique médicale spécialisée en voyage afin d'obtenir les informations récentes sur la situation, les conseils d'usage et la médication appropriée le cas échéant. Toux du Khumbu La toux du Khumbu affecte de nombreux trekkers en haute altitude. Il s'agit d'une toux sèche et irritante pour la gorge. Elle résulte d'un assèchement momentanée au niveau des bronches occasionné par la respiration d'air sec et froid. Elle est habituellement sans gravité. Pollution Selon l'Organisation mondiale de la santé, Katmandou est la capitale la plus polluée du monde parmi les villes de la catégorie de moins d'un million d'habitants. La pollution est principalement due aux gaz d'échappement et aux déchets ménagers et industriels. L'eau est impropre à la consommation sur toute l'étendue de la vallée de Katmandou et même au-delà. On voit de plus en plus de gens se promener dans les rues avec des masques antipollution. Si vous séjournez à Katmandou pour un certain temps, n'hésitez pas à utiliser un tel masque lors de vos déplacements et excursions dans les rues de la ville. Ces masques sont disponibles partout.			Mesures d'hygiène Quelques mesures simples peuvent éviter bien des désagréments lors d'un trekking au Népal. L'eau L'eau au Népal doit être a priori considérée suspecte, particulièrement dans les villes. Il ne faut jamais boire d'eau du robinet dans les hôtels et les restaurants de Katmandou, non plus que dans les lodges du Khumbu, pas même sous forme de glaçon. Il est recommandé de se brosser les dents avec de l'eau désinfectée. Les plaies doivent aussi être nettoyées avec de l'eau traitée. À l'hôtel et au restaurant, minimiser les risques en ne buvant que de l'eau minérale et des boissons préparées avec de l'eau bouillie. DÉsinfection de l'eau L'eau doit être bouillie pendant au moins 15 minutes ou traitée à l'aide de pastilles d'épuration d'eau telles que Micropur ou Hydroclonazole au moins une heure avant sa consommation. La nourriture Les fruits et les légumes, notamment la laitue, doivent être lavés à l'eau traitée. Ceux que l'on peut peler présente peu de risque. Les aliments doivent être bien cuits. Il faut se méfier des plats cuits que l'on réchaufferait inadéquatement plus tard en journée. Ils peuvent contenir des bactéries. Plats locaux Cela ne doit pas empêcher les voyageurs de goûter à la nourriture locale cependant. Les bons restaurants de Katmandou utilisent désormais des méthodes plus sécuritaires lors de la préparation de la nourriture. Les aubergistes du Khumbu sont pour la plupart de plus en plus sensibilisés aux mesures d'hygiène. Hygiène personnelle Il est important de se laver les mains fréquemment avec de l'eau désinfectée et du savon. Les serviettes pré-humidifiées peuvent être très utile sur les sentiers du Népal. Hôpitaux et dispensaires Le Ciwec Clinic Travel Medicine Center est fortement recommandée à Katmandou. Des services médicaux plus ou moins élaborés sont disponibles dans les régions népalaises les plus fréquentées par les trekkers. Solu-Khumbu La région de compte un hôpital à Khunde (à quelques heures de Namche Bazar), un dispensaire à Lukla et un dispensaire à Pheriche (administré par l'Himalayan Rescue Association et ouvert durant les saisons de trekking. Annapurna Cette région compte un hôpital à Pokhara ; le HRA maintient un poste de secours à Manang. Langtang La région compte un hôpital à Trishuli Bazaar et un dispensaire à Dhunche.
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