À la découverte du
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La
religion des Sherpas - Les
Sherpas sont bouddhistes. Leurs pratiques religieuses s'apparentent à celles
de la secte Nyingmapa, la plus ancienne école du bouddhisme
tibétain. La ferveur des Sherpas empreint tant leurs gestes
quotidiens que l'environnement où ils vivent. Chorten, mani,
drapeaux et moulins à prières posent en témoins
de cette ferveur à l'entrée de tous les villages,
sur les cols et près des torrents. Tout comme les gompas,
où vivent au sein de petites communautés monastiques,
moines et lamas influents au sein de la communauté sherpa.
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Pratique religieuse On ne peut parler des Sherpas sans aborder le bouddhisme. Leur société et leur culture demeurent incompréhensibles en l'absence de référence à cette religion et aux courants religieux qui l'ont précédé. Le bouddhisme des Sherpas n'est pas une quête métaphysique. La religion populaire, telle qu'ils la pratiquent au quotidien, est teintée de pragmatisme. Elle revêt aussi un caractère ésotérique puisque dans l'univers sherpa évoluent des êtres invisibles... divinités de la nature, démons, revenants et esprits malfaisants pouvant provoquer malchance, maladie et mort. D'où le recours à des pratiques quasi magiques pour se protéger contre le mal. Moines et lamas Les familles sherpas confient fréquemment un garçon à un monastère. Novice, il y poursuivra des études tout en s'instruisant sur la religion. Certains d'entre eux deviendront gelung (moine) lorsqu'ils prononceront leurs voeux de célibat. Certains moines deviendront lama après avoir poursuivi des études poussées auprès d'un grand maître. Tous devront toutefois assurer eux-mêmes leur subsistance. Les moines ne sont pas pris en charge par les monastères. La population sherpa supporte les monastères et les moines par des aumônes et des dons en argent ou en nature. En retour, les Sherpas font appel aux moines et aux lamas pour accomplir divers rituels marquant les étapes importantes de la vie. Ils demandent aussi aux lamas d'intervenir lorsque la maladie se présente car certains d'entre eux, ayant aquis des connaissances auprès de grands maîtres, pratiquent une médecine pré-scientifique inspirée de la médecine traditionnelle chinoise autant que de la médecine ayurvédique indienne. Les lamas de village sont la plupart du temps des paysans mariés. Ils exercent épisodiquement leurs fonctions religieuses. N'ayant fréquenté le monastère que pendant quelques années ou ayant appris auprès d'un lama de village, leurs connaissances ne sont pas aussi étendues que celles des lamas des monastères. Néanmoins, très respectés au sein de la communauté, ils officient aux cérémonies saisonnières relatives aux récoltes et au bétail et accomplissent aussi certains cultes liés au mariage et aux funérailles. Certains d'entre eux peuvent aussi accomplir des rituels de guérison et d'exorcisme. Présence du sacré Au sommet des cols et aux maisons sont accrochés des drapeaux de prières, pièces d'étoffes de différentes couleurs sur lesquelles sont reproduites des prières que le vent transporte vers le ciel, selon la croyance populaire. De même, dans chaque village, l'eau des torrents actionne d'immenses moulins à prières de forme cylindrique contenant des textes sacrés.
La vie communautaire est ponctuée, tout au long de l'année, de cérémonies religieuses collectives animées par les moines et les lamas des monastères. La fête religieuse la plus importante est sans nul doute le Mani Rimdu célébré au monastère de Tengboche habituellement à la fin octobre de chaque année, et aux monastères de Thame et de Chiwong à des moments différents. Cette fête, s'échelonnant sur plusieurs jours, est ponctuée de plusieurs cérémonies et périodes de méditation (Drupchen). Elle s'inspire du Tcham et des danses sacrées du Tibet. Le Drupchen est suivi d'une cérémonie spéciale d'une journée où les moines et lamas du monastère exécutent des danses masquées. Au lever du jour, alors que retentit le son grave des longues trompes, les Sherpas et les touristes de passage investissent la cour du monastère. Accompagnés de coups de tambours, de gongs et de cymbales, des danseurs masqués exécutent minutieusement leurs pas de danse dans des chorégraphies au caractère dramatique. Ces danses-spectacles, hautes en couleurs, visent à remémorer les grands mystères religieux du bouddhisme et évoquent la victoire du bien sur le mal. Elles se déroulent en plusieurs tableaux. Entre chaque tableau, les moines apportent les offrandes sur l'autel central où figurent les divinités sous forme de tormas, sorte de gâteaux sacrificiels en forme de figurines fabriquées avec de la farine d'orge, du sucre, des colorants et du beurre de yack fondu. Cette longue cérémonie donne lieu autant à des périodes de recueillement qu'à des moments de réjouissances. À la fin de la cérémonie, la fête se poursuit toute la soirée alors que les Sherpas chantent, dansent, boivent du chang et s'amusent. VIDÉOCLIP : Mani Rimdu à Tengboche
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Chamans La religion des Sherpas est empreinte des conceptions animistes et des pratiques chamanistes qui animaient la vieille religion bon pré-bouddhique.Pour se protéger des démons (shrindi), des sorcières, des esprits malins habitant les eaux, les montagnes et les rochers, pour se prémunir contre la vengeance des âmes errantes, des Sherpas font encore appel à des chamans qui entretiennent des rapports avec un monde qui n'est pas de ce monde. Le phénomène est plus rare de nos jours mais non moins réel. Funérailles La mort donne lieu à des rituels particuliers. Lorsque survient le décès, le corps est lavé et paré. Des lamas se rendent à la maison pour réciter le Totul, le Livre des morts tibétain. Après trois jours, le corps, enveloppé dans un linceul est conduit au lieu d'incinération. Il est déposé sur un bûcher la tête découverte. C'est par là que s'échappera son esprit lorsque l'on allumera le bûcher. L'assistance entamera une lente procession en tournant par la gauche autour du bûcher. L'esprit du mort quittera alors le corps. Pendant 49 jours, l'âme du défunt errera dangereusement dans un monde où des esprits malfaisants tenteront de l'entraîner vers les mauvais chemins. À quelques occasions durant cette période de deuil, des lamas viendront prier et faire des offrandes pour aider l'âme errante à trouver la voie conduisant à sa nouvelle vie.
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