L'Himalaya... le toit du monde
Les immenses
montagnes de l'Himalaya fascinent les hommes depuis l'aube
des temps. Bien
avant notre ère, de vieux textes indiens mentionnaient l'existence
de montagnes gigantesques au nord de l'Inde où habitaient
dieux et génies.
Au milieu du XIIIe siècle, le récit d'un moine franciscain ayant séjourné en Asie centrale apporta les premières informations sur le Tibet. Les premiers Occidentaux qui atteignirent véritablement cette contrée
furent des Jésuites portugais qui y fondèrent une
mission à Tsaparang au Tibet en 1624. Au cours du XIXe siècle, des moines, des commerçants, des militaires et des passionnés d’études orientales parcoururent la région tandis que les grandes puissances de l'époque tentaient d’y établir des monopoles commerciaux. Au début des années 1900, quelques explorateurs rejoignirent le Tibet, ce pays mythique encore peu connu. Hôte de pays longtemps interdits aux étrangers, qui l'ont enveloppé de mystère, l'Himalaya n'a vraisemblablement rien perdu de sa magie.
Entre ciel et terre
Le
toit du monde, c'est l'Everest bien
sûr, mais aussi la grande chaîne de l'Himalaya et
les vastes territoires qui, accrochés à ses flancs, forment une zone géographique aussi vaste que diversifiée. Cette zone s'étire entre ciel et terre depuis les jungles tropicales blotties au pied de la chaîne jusqu'aux neiges éternelles recouvrant ses sommets. Cette vaste zone est désignée « aire himalayenne » ou Zone Himalaya.
Gigantisme et majesté
Les quatorze plus hauts sommets du monde, ceux qui excèdent
8 000 mètres, sont situés dans l'Himalaya. Le
Népal
en compte à lui
seul, pas moins de huit. L'immense plateau
du Tibet, propulsé à plus de 4 000 mètres
d'altitude lors de la surrection de l'Himalaya, est le
plus vaste et le plus élevé au monde. Sa
partie la plus sauvage, le Changtang tibétain, ou « grande
plaine du nord », est la deuxième plus
grande zone écologique vierge, après l'Antarctique.
Panorama himalayen
Curiosité et fascination
Connu des Occidentaux depuis la campagne d'Alexandre le Grand dans les années 300 avant J-C, l'Himalaya n'a cessé de susciter la curiosité mais son exploration fut erratique en raison de la difficulté d'y accéder.
Si au cours des XVIIe et XVIIIe siècle, quelques moines, diplomates, aventuriers et commerçants se rendirent au Tibet, la véritable exploration de l'Himalaya n'a commencé qu'au XIXe siècle. Entre 1830 et 1843, Georges Everest réalisa d'importants travaux de cartographie de cette région. Au début des années 1900, des explorateurs, entre autres Sven Hedin et Alexandra David-Néel, atteignirent Lhassa au Tibet, un pays alors interdit aux étrangers. Leurs récits et travaux permirent de lever le voile sur les cultures de l'Himalaya. L'Himalaya fit aussi l'objet d'études scientifiques, notamment en géologie. Au tournant des années 1950, la course pour la conquête des plus hauts sommets du monde révéla enfin l'Himalaya aux yeux du grand public. Au contact d'étrangers de plus en plus nombreux à venir chez eux, les pays himalayens s'ouvrirent peu à peu au monde.
À la
vérité, cette ouverture a percé une part du mystère entourant
l'Himalaya mais sa « magie » opère
toujours. Attirés par les cimes majestueuses de l'Himalaya et
les villages d'un autre âge suspendus à ses flancs, les visiteurs d'aujourd'hui
y découvrent des espaces plus vastes, des montagnes plus fabuleuses, des peuples plus fascinants, des cultures
imprégnées de légendes et de traditions
plus vivantes que tout ce qu'ils avaient imaginés.
Vous rêvez du toit du monde pour y entreprendre un voyage ou nourrir tranquillement votre passion pour la haute montagne et l'Himalaya ! Les pages de la présente section vous y convient. Les uns y puiseront des informations pour répondre à quelques unes de leurs interrogations. Les autres y trouveront sans doute matière à nourrir leur rêve.
Himalaya... demeure des neiges
En sanskrit, la neige se nomme hima tandis que alaya désigne
une demeure. Himalaya... on ne pouvait trouver expression plus évocatrice
que la demeure des neiges éternelles pour désigner la
plus importante chaîne de montagnes de la terre. L’Himalaya
marque d’une manière indélébile toutes les
populations dont il est l’hôte. Depuis toujours, il est
lieu d’éveil à la spiritualité. L'Everest,
son point culminant, appelle au dépassement tous ceux et celles
qui l’approchent pour tenter de l’apprivoiser.
Everest et Makalu
Népal... les marches du ciel
Culture en terrasse | Gul Bhanjyang
Le Népal s’étire entre
terre et ciel, de la plaine du Gange jusqu’au toit du monde.
C’est une terre de contraste à la fois marquée
par l’Inde et le Tibet. Une terre où cohabitent
dans l’harmonie, de nombreuses ethnies et deux grandes religions
: l’hindouisme et le bouddhisme. Une terre si proche du ciel
que ses habitants, et tout ce qu’ils y ont bâti, sont
profondément imprégnés par lui. Le Népal
a vu défiler les alpinistes, les trekkeurs et les hippies
sans perdre son âme. Ce qui le rend tellement attachant.
Everest... le troisième pôle
À 8 850
mètres d'altitude, l'Everest est le point culminant de la
terre. Il en est aussi l'un des lieux les plus inhospitaliers en
raison notamment des conditions polaires qui y règnent, ce
qui lui vaut le surnom de Troisième Pôle. Les
hommes ont mis une trentaine d'années pour le conquérir.
Pourtant, il continue à dicter sa loi à tous ceux et
celles qui tentent de répéter l'exploit. L'histoire de l'Everest
révèle à la fois le meilleur et le pire dans les manières dont les personnes réagissent lorsqu'elles sont confrontées à des situations extrêmes pouvant mettre leur vie en danger.
Face nord du mont Everest
Crédits photo
© Ryohei Uchida