Végétation
Les
grandes chaînes de montagnes partagent plusieurs caractéristiques
communes, malgré des différences notables selon
leur emplacement. On observe que la végétation
sy superpose en étages horizontaux parallèles
dont chacun comporte des espèces distinctes. En sélevant,
les forêts de conifères (sapin, pin, genévrier, épicéa,
etc.) remplacent les forêts de feuillus (chêne, bouleau,
hêtre, etc.). Puis les arbres deviennent moins nombreux
et plus petits. Ils sont remplacés progressivement par
une végétation rabougrie poussant au ras du sol.
La forêt cède ainsi la place à la toundra
où poussent différentes variétés
de mousses, de lichens et de petites plantes vivaces. En très
hautes montagnes, les neiges éternelles et les glaciers
viennent coiffer le roc nu des hauts sommets où il n'y
a plus signe de vie.
Les
limites de ces zones sont cependant très irrégulières.
Elles fluctuent selon la composition du sol, la pluviosité et
le degré d'exposition au soleil et au vent. Le passage d'une
zone à l'autre est graduel de sorte que certaines de leurs
espèces coexistent à leurs limites.
Vie animale
En
montagne, on rencontre de nombreuses espèces dherbivores : yack
en Himalaya, élan dans les Rocheuses, guanaco, lama
et alpaca dans les Andes. Dans toutes les chaînes, des
chèvres et des moutons parviennent à vivre au-dessus
de la limite supérieure des arbres. Appartenant à des
espèces différentes, ces chèvres et ces
moutons ont développé des habitudes similaires
au cours de leur processus d'adaptation à la haute montagne.
Mouflon des rocheuses
Ces
herbivores sont suivis par leurs prédateurs naturels tels
le Couguar dans les Rocheuses, le Puma dans les Andes et le Léopard
des neiges en Himalaya. De nombreux petits mammifères
(marmottes, pikas, campagnoles, lapins, écureils, etc.)
se sont aussi adaptés à la vie en haute montagne.
Tout comme pour les autres espèces, ils doivent travailler
fort pour survivre. Comme on peut s'y attendre, les oiseaux sont
particulièrement bien adaptés à la haute
altitude. Les aigles, faucons, vautours, condors planent au-dessus
des cimes à la recherche de leurs proies. Certains de
ces oiseaux sont gigantesques. Ailes déployées,
le condor des Andes peut atteindre trois mètres.
Adaptation au milieu
Les
plantes et les animaux ont développé de multiples
moyens pour s'adapter aux conditions particulières de
la haute montagne.
Généralement,
les plantes se sont adaptées en modifiant leur forme de
telle sorte qu'elles se sont distinguées de leurs semblables à la
plaine. Elles sont souvent de petite taille. Certaines ont des
tiges courtes leur permettant de donner moins d'emprise au vent.
D'autres poussent en amas serrés de fleurs se protégeant
mutuellement. D'autres encore possèdent de longues racines
pour rejoindre l'humidité d'un roc plutôt sec ou
sont dotées d'une surface duveteuse qui les aide à conserver
leur humidité.
Les
animaux, étant mobiles, ont en général réussi à s'ajuster à la
vie en montagne sans modifier de façon majeure leur forme.
Ils ont dû néanmoins modifier certains de leurs
comportements ou en adopter de nouveaux. Certaines
espèces de mammifères émigrent en suivant
le cycle des saisons tandis que d'autres hibernent. Des rongeurs
se construisent des abris sous la neige et continuent de s'affairer
pendant tout l'hiver. Sauf dans les conditions extrêmes
de la très haute altitude, la vie s'est infiltrée
en haute montagne et a pris racine.