Le
Ladakh est habituellement divisé par les spécialistes
en quatre ou cinq régions selon les auteurs:
le Ladakh
central, au nord, enveloppant
la vallée de l'Indus où se trouve Leh, la capitale ;
les
vallées des rivières Shyok
et Nubra modérément
peuplées, jouissant d'un climat relativement doux (haut
Ladakh) ;
le Purig ou
bas Ladakh au climat tempéré, à l'ouest, comprenant
la région de Kargil près de la frontière indo-pakistanaise ;
le Rupshu au
sud-est, une région de hauts plateaux excédant un
peu 4 000 mètres, au climat froid, habitée par
des populations nomades ;
enfin
au sud, le Zanskar,
une région au climat extrêmement rigoureux isolée
une grande partie de l'année parce que la neige rend les
cols impraticables.
Populations et modes de vie
Le
haut Ladakh est habité par des populations sédentaires
installées dans les oasis sur le parcours des rivières
Shyok et Nubra. On y cultive de l'orge, du blé, de la moutarde.
Leh, la capitale du Ladakh, est située dans la vallée
de l'Indus. Elle fut longtemps une plaque tournante du commerce
transhimalayen entre l'Inde, le Tibet et l'Asie centrale. Les échanges
commerciaux ont nettement diminué depuis l'annexion du Tibet
par la Chine en 1959.
Le
Rupshu est parcouru par les Changpas, ces pasteurs nomades
qui se déplacent de pâturages en pâturages avec
leurs troupeaux de chèvres, de moutons et de yacks.
Au
Zanskar, l'hiver dure sept à huit mois. Les cols deviennent vite impraticables. Le pays est alors
isolé sauf lorsque la rivière
Zanskar (Tchadar) gèle et ouvre ainsi une voie de passage
vers le Ladakh central. Les Zanskaris peuvent alors emprunter
la rivière gelée pour commercer et s'approvisionner à Leh. Ces expéditions
sont évidemment dangeureuses car sous la glace coule une rivière
déchaînée.
La
vie des Ladakhis est rythmée par deux saisons : un été chaud
et un hiver froid et long. L'été, les sédentaires
travaillent aux champs. Après la récolte, vient le
temps du filage et du tissage. Les nomades, quant à eux, possèdent
très peu de biens à part leurs tentes, leurs troupeaux,
leurs vêtements et quelques effets d'usage courant. Ils tirent
leur subsistance de la laine, des peaux et du beurre qu'ils échangent
contre des céréales, des étoffes, des épices
et du thé.
Plaine de Pädum | Zanskar
Le
mode de vie traditionnel des Ladakhis est toutefois en voie de
transformation. L'ouverture au tourisme et un meilleur accès
aux biens de consommation modifient peu à peu les coutumes.
Mais, selon plusieurs auteurs, certains villages isolés
et les vieux monastères accrochés à flanc
de montagne permettraient encore aux visiteurs de passage un fabuleux
retour dans le temps et une incursion empreinte d'émotions
au coeur du bouddhisme lamaïste.
Monastère de Phuktal