Agriculture et foresterie
Lagriculture
est la principale activité économique du Népal. Selon les données les plus récentes trouvées, 76% de la
population active oeuvrerait dans ce secteur d'activité. Le Népal produit principalement
du riz, du maïs, de lorge, du coton, du tabac, des épices,
de la canne à sucre et du blé. Lélevage
de poulets, de chèvres, de buffles et de moutons est largement
répandu.
Globalement
toutefois, la productivité laisse à désirer en raison de la faible utilisation de moyens technologiques modernes et du manque
de fertilisants. Alors qu'autour des zones urbaines, on utilise de plus en plus le tracteur, on laboure encore à la charrue tirée
par des buffles dans les campagnes plus éloignées. Le potentiel de développement de l'agriculture aurait à toutes fins pratiques
atteint son point de saturation à cause de la densité de
la population.
Environ
25% de la superficie du pays est recouverte de forêts. Le déboisement ayant été très sévère, l'industrie forestière a perdu de son importance dans l'activité économique globale du pays.
Industrie et commerce
La
production industrielle, représentant un
apport relativement faible à l'activité économique, est néanmoins en croissance.
Elle consiste dans la transformation des produits agricoles,
la fabrication de briques et autres produits de construction.
Lindustrie du papier, du textile et du tapis tibétain occupe
aussi une place importante tandis que lindustrie manufacturière
y est assez peu développée.
Léconomie
népalaise est fortement dépendante des importations : environ 4 milliards $US. Le Népal importe notamment des produits pétroliers, de la machinerie et de l'équipement, des produits électriques et électroniques et des fertilisants. Ses partenaires au plan des exportations en 2008 étaient principalement l'Inde (55.2%), la Chine (13.4%) et Singapoure (2%).
Les exportations du Népal sont beaucoup moins importantes. Elles comptaient pour environ 100 millions US$. Les produits exportés consistent notamment en vêtements, laine pashmina, textiles, produits de la jute, tapis, herbes médicinales et produits forestiers. Ses principaux partenaires commerciaux au plan des exportations sont l'Inde (54,8%), le Bengladesh (9,2%) et l'Allemagne (4,7%).
La dépendance du Népal par rapport aux marchés
indiens, tant pour les importations que les exportations qui
transitent par le port de Calcutta, constitue une source
de friction entre les deux pays. Les exportations étant nettement inférieures aux importations, la balance commerciale est déficitaire.
Une large part des activités commerciales les plus importantes
sont, de plus, entre des mains étrangères, surtout
indiennes.
Ressources naturelles et transport
Le
Népal dispose dun potentiel hydroélectrique
considérable. Toutefois, lénergie harnachée
présentement est inférieure à 1% de ce potentiel.
Le système de transport au Népal est insuffisant. Le pays dispose
de 59 kilomètres de voies ferrées
et denviron 17 300 kilomètres de routes mal entretenues reliant l'est et l'ouest et situées principalement dans le sud. Un seul axe nord-sud
important traverse le pays pour relier Katmandou à Lhassa
au Tibet. Cette route a été construite avec l'aide
de la Chine. Il y a une cinquantaine d'aéroports
en service au Népal, ce qui est assez remarquable pour un pays situé en
région de hautes montagnes.
Dans le nord du pays, point de routes. On marche et le transport
de marchandises s'effectue à dos d'hommes ou à l'aide de caravanes de yacks et de mulets à travers
un réseau de sentiers reliant entre eux les villages et
les hameaux. Une percée s'annonce dans la région de l'Annapurna au nord de Pokhara. Une route en construction commence à relier certains villages autour du massif. Quelques tronçons de cette route sont déjà accessibles aux véhicules 4 X 4.
Activité touristique
Un
riche héritage culturel et la proximité des
plus hauts sommets du monde, ont fait du Népal une
cible touristique intéressante. Tour à tour
se sont succédés alpinistes, adeptes du « peace
and love » et trekkeurs en quête de sensations
fortes. Alors quau début des années 1960,
6 000 touristes visitaient le Népal, ce nombre
passait à 50 000 en 1970, 350 000 en 1990 et près de 492 000 à l'aube
de l'an 2000. En une quarantaine d'années, l'industrie touristique est devenue une composante majeure de l'économie népalaise, employant 250 000 personne directement et environ 1 million de personnes indirectement.
Le nombre de touristes a chuté drastiquement à 275
000 en 2002, accusant ainsi une baisse de 44% à cause
vraisemblablement du massacre de la famille royale népalaise en juin 2001, de l'intensification de l'insurrection maoïste et
des attentats terroristes du 11 septembre
2001 aux États-Unis.
La reprise s'est faite sentir dès 2003 et l'activité touristique poursuit graduellement sa remontée depuis. En 2008, le nombre de touristes visitant le Népal est passé à 500,277, dépassant légèrement le niveau atteint en 2000. En 2021, l'activité touristique se retrouvait au point mort.
Croissance économique
Dans
lensemble, les nombreux auteurs consultés saccordent
pour reconnaître que malgré les efforts consentis,
les réformes économiques nont pas réussi à favoriser
la croissance économique. À cet effet, ils
notent la fragmentation de léconomie nationale,
la survivance des technologies ancestrales, un faible apport
de ressources financières étrangères
de même qu'une main duvre qualifiée
insuffisante. Le Népal demeure donc largement dépendant
de laide internationale tandis que saccroît
son déficit budgétaire.
Dépendance économique
Une
part importante du budget du Népal provient de l'aide internationale.
Le pays ne disposant pas daccès direct à la
mer, son économie est dépendante de celle de l'Inde.
Le Népal a tenté de se garantir une marge de manoeuvre
en signant des traités commerciaux avec le Bengladesh, le
Bhoutan, le Sri Lanka. Il a cherché à établir
un meilleur équilibre dans ses relations avec l'Inde et
la Chine. Il a accueilli le siège de l'Association de l'Asie
du sud pour la coopération régionale (SAARC). L'Inde ne manque jamais une occasion de rappeler au Népal qu'il se situe dans sa sphère d'influence. Mais la Chine, désormais deuxième puissance économique mondiale, pourrait bien modifier l'équation.
Coopération et aide étrangère
Depuis
2002, la coopération avec la Chine s'est intensifiée.
Elle s'exerce dans les domaines des infrastructures routières,
de l’industrie, de l’hydroélectricité et
de la santé. En 2009, on a assisté à un rapprochement entre le Népal et la Chine. Les deux pays ont manifesté leur intention de collaborer plus étroitement au plan économique. On parle notamment d'une liaison ferroviaire reliant éventuellement Lhassa (Tibet) à Katmandou. L'Inde a immédiatement réagit en annonçant son intention de prolonger son réseau ferroviaire pour rejoindre quelques villes du Népal.
Sources des infos
Ministère népalais du Tourisme
CIA World Factbook - Nepal
Quotidiens népalais